Nouvelle Calédonie Rapport national

Située dans l'océan Pacifique Sud, la Nouvelle-Calédonie est un territoire français, administré comme collectivité sui generis. Les liens avec la France assurent un niveau élevé de stabilité politique, bien que des tensions entre la communauté mélanésienne indigène, connue sous le nom de Kanaks, et la population européenne, aient occasionnellement entraîné de longs et violents épisodes dans les années 80. Les tensions entre les groupes kanaks et la population européenne se sont apaisées ces dernières années, mais les protestations sur des questions connexes sont encore assez fréquentes. Ce problème ne touche généralement pas les voyageurs étrangers. Les tensions inter-communautaires sur le territoire ont conduit à des appels généralisés à l'indépendance de la part de la communauté kanake, mais le soutien à un tel mouvement a été limité au sein de la population européenne et des autres groupes ethniques du territoire. Un référendum sur l'indépendance organisé en novembre 2018 a vu un soutien plus important que prévu à la rupture avec la France. La majorité a tout de même voté pour le maintien de son statut français.

L'archipel est l'une des principales économies de la sous-région mélanésienne, grâce à d'importantes ressources minérales, en particulier le nickel, ainsi qu'au soutien financier de la France. Le territoire peut également se targuer d'une industrie touristique florissante et de bonnes infrastructures. Les principaux risques auxquels sont confrontés les voyageurs étrangers lors de leur séjour en Nouvelle-Calédonie sont la (petite) criminalité, les protestations et les accidents de la route, ainsi que les conditions météorologiques extrêmes pendant la saison des cyclones. La plupart des séjours se déroulent sans problème particulier.

La menace d'un conflit armé reste extrêmement limitée. La Nouvelle-Calédonie n'a pas d'antécédents en matière de terrorisme et il n'y a pas de menaces connues contre des ressortissants ou des intérêts étrangers malgré la présence importante de touristes et d'expatriés occidentaux sur le territoire. Le territoire affiche un faible taux de criminalité par rapport à certaines grandes villes de France métropolitaine, la plupart des incidents signalés étant non violents et occasionnels (cf. cambriolages, vols de véhicules, vols à la tire). La Nouvelle-Calédonie connaît des augmentations périodiques de manifestations résultant principalement de griefs socio-économiques, de frictions entre les différentes communautés et de développements relatifs à la souveraineté du territoire. Les manifestations peuvent devenir violentes ; de récentes protestations ont notamment débouché sur le blocage temporaire des principales routes du territoire ainsi que la prise à parti de certains véhicules par les manifestants.

Les transports aériens n'appellent pas de remarques particulières et sont conformes aux normes réglementaires de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI). Le réseau routier du territoire est généralement convenable dans les villes ainsi que sur les grands axes routiers, bien que les routes des zones rurales puissent être moins bien entretenues. La Nouvelle-Calédonie dispose d'un réseau énergétique étendu et bien connecté et investi constamment dans l'amélioration de la capacité de production d'électricité, en raison de la forte demande du secteur minier. La plupart des zones urbaines et des parties développées de Grande Terre disposent d'une connectivité internet adéquate, bien que la couverture puisse être plus limitée dans la province Nord, les îles Loyauté et d'autres îles périphériques.

Située sur la "ceinture de feu du Pacifique", la Nouvelle-Calédonie est très sensible aux tremblements de terre. Le territoire est également exposé aux tempêtes et aux cyclones, en particulier de novembre à avril. La modification des intempéries engendrée par les phénomènes El Niño et La Niña est une source de préoccupation en Nouvelle-Calédonie, augmentant respectivement les risques de sécheresse et de fortes inondations. Les principaux risques d'origine humaine proviennent des importantes activités minières du territoire ainsi que des pratiques de culture sur brûlis.

Diverses maladies transmises par les insectes sont présentes en Nouvelle-Calédonie, notamment le chikungunya et la dengue. Des vaccins sont également exigés avant tout voyage, notamment contre la fièvre jaune. On trouve des installations médicales de bonne qualité sur l'île principale, mais les soins de santé sont limités sur les îles extérieures. L'accès aux produits pharmaceutiques ne pose généralement pas de problème dans les principaux centres urbains, mais il est généralement plus limité dans les régions éloignées et sur les îles périphériques. L'accès aux services de santé mentale est limité. L'eau du robinet est généralement considérée comme potable, sauf indication contraire, mais cela peut varier d'une île à l'autre.

La Nouvelle-Calédonie est à la fois une collectivité française d'outre-mer et un territoire autonome. Bien que la stabilité du territoire ces deux dernières décennies - grâce à plusieurs initiatives de paix visant à réconcilier la population autochtone de l'île et les personnes d'origine européenne - se soit consolidée, la question de l'indépendance reste la thématique centrale sur le plan politique néo-calédonien. La corruption n'est généralement pas considérée comme une préoccupation majeure.