Thaïlande Rapport national

La Thaïlande est un pays en développement d'Asie du Sud-Est et la deuxième économie de la région. Les divisions politiques et celles de classe ont miné la stabilité du royaume pendant la plus grande partie de la dernière décennie. Elles ont en effet entraîné deux coups d'État, dont le dernier a établi un gouvernement militaire en 2014. La junte a ensuite reporté les élections à plusieurs reprises, invoquant la nécessité d'une réforme sécuritaire avant qu'un vote puisse avoir lieu. Une élection a eu lieu en mars 2019, et bien qu'aucun parti n'ait obtenu une nette majorité, le général à la retraite Prayuth Chan-ocha a été élu Premier ministre du pays, sur fond d'allégations selon lesquelles l'ex junte aurait truqué le système politique pour s'assurer une mainmise à long terme sur le pouvoir.

La corruption reste un sujet de préoccupation pour les entités locales et étrangères, malgré la répression en cours contre les fonctionnaires présumés corrompus. Les mesures prises par le gouvernement pour relancer l'économie en difficulté ont également été lentes à faire effet.

L'insurrection islamiste reste une source d'insécurité durable dans le sud de la Thaïlande. Ni les opérations militaires, ni les négociations n'ont jusqu'à présent permis de trouver une solution à ce conflit (plus de 7 000 victimes depuis 2004). Les divergences entre les différents groupes extrémistes ont également entravé les tentatives d'aboutir à une fin des hostilités avec les autorités thaïlandaises.

La petite délinquance et les délits opportunistes sont une préoccupation à Bangkok et dans les destinations touristiques populaires du royaume. Les inondations sont également un problème récurrent dans plusieurs provinces, notamment pendant la saison des moussons. L'accès aux soins est très réduit dans les zones rurales.

Les problèmes liés aux conflits armés et au terrorisme se sont principalement concentrés dans les quatre provinces méridionales proches de la Malaisie en raison d'une insurrection séparatiste en cours depuis une quinzaine d'années. Des attentats à la bombe à Bangkok et dans d'autres parties du pays sont également survenus ces dernières années. La petite délinquance reste préoccupante dans la capitale thaïlandaise et dans les destinations touristiques populaires, malgré la mise en place de mesures de sécurité strictes. Les niveaux d'agitation ont été considérablement réduits grâce aux restrictions sur les rassemblements publics mises en place après le coup d'État de 2014, mais des escalades occasionnelles ont eu lieu depuis les élections de 2019, souvent liées à des préoccupations concernant les droits démocratiques et l'inégalité socio-économique.

Les voyages aériens ne suscitent pas d'inquiétude majeure.

La Thaïlande a un taux de mortalité routière très élevé, la majorité des accidents impliquant des véhicules à deux ou trois roues. Le code de la route est peu respecté.

Les ports sont considérés comme relativement opérationnels / efficaces.

L'alimentation électrique, la couverture mobile et les connexions Internet sont considérées comme fiables à Bangkok et dans les grandes villes, bien que la qualité de ces services soit moindre en zones rurales.

La cybercriminalité constitue une menace considérable en Thaïlande.

Les fortes pluies et les perturbations qui en découlent sont fréquentes pendant la saison des moussons. Elle s'étend généralement de mai à octobre dans tout le pays, à l'exception de la côte sud-est où elle s'étend d'octobre à février. Par ailleurs, certaines provinces du royaume sont vulnérables aux tremblements de terre ainsi qu'aux tsunamis.

La Thaïlande est confrontée à plusieurs maladies et menaces sanitaires, comme la dengue et l'encéphalite japonaise. La qualité des soins de santé est plus élevée dans les centres urbains, les services de santé essentiels étant disponibles dans tout le pays. Un paiement comptant initial en espèces est généralement exigé pour tous les services de santé fournis. L'eau du robinet est impropre à la consommation.

Malgré les élections organisées en mars 2019 et la transition vers un gouvernement civil promise de longue date, les militaires restent extrêmement influents. Le vote de 2019 a abouti à la nomination du général à la retraite Prayuth Chan-o-cha, l'homme qui a mené un coup d'État militaire en 2014, comme Premier ministre civil du pays. Les groupes d'opposition politique ont fait l'objet de dissolutions forcées et de restrictions de la liberté d'expression.

La Thaïlande souffre également de niveaux élevés de corruption et de la faiblesse de l'État de droit. D'ailleurs, les organisations internationales ont accusé le gouvernement de violer les droits de l'homme à de multiples reprises.