Zambie Rapport national

La Zambie a été durement touchée par la chute mondiale des cours des matières premières ces dernières années. La baisse des recettes des exportations de cuivre aggravent des problèmes de longue date tels que les taux élevés de chômage et les niveaux de pauvreté. Les pénuries d'électricité récurrentes, les pressions inflationnistes sur le coût de la vie et les revendications salariales du secteur public restent des sources durables de troubles civils et salariaux. Le gouvernement zambien courtise activement les investissements étrangers. Il existe une forte présence chinoise dans le pays. Toutefois, les investisseurs étrangers risquent d'être exposés à divers tourments dont une corruption endémique.

La petite criminalité et la criminalité violente sont répandues dans la capitale Lusaka et dans d'autres grandes villes. Les ressortissants étrangers sont fréquemment ciblés en raison de leur richesse supposée. Les zones frontalières avec la RDC sont soumises à une insécurité particulière en raison de la présence de bandits armés. La pollution par les mines antipersonnel est préoccupante dans certaines zones le long de la frontière avec la RDC et aux frontières avec l'Angola et le Mozambique. La qualité des infrastructures est moyenne par rapport aux normes régionales, et nettement moins bonne en dehors des grandes villes.

Les niveaux d'activité criminelle en Zambie sont relativement élevés et ont augmenté ces dernières années, la détérioration des conditions économiques aggravant le problème. La principale menace pour les voyageurs provient de l'activité d'une petite délinquance 'opportuniste' (cf. vols à la tire ; pickpockets) ; les criminels sont souvent armés. Des infractions plus graves sont également commises avec une certaine fréquence. La criminalité est particulièrement élevée dans de nombreux quartiers résidentiels pauvres autour de Lusaka et d'autres grandes villes ; les criminels opèrent également dans des environnements plus prospères. Les ressortissants étrangers sont parfois pris pour cible par les criminels et peuvent être suivis depuis des hôtels, des bars, des restaurants et des banques afin d'être volés dans des zones plus calmes où ils seront plus vulnérables. La criminalité touchant les voitures ainsi que les cambriolages de résidences est également préoccupante dans de nombreuses régions. Des résidences gardées d'expatriés ont été visées.

Des manifestations populaires sont régulièrement organisées, en particulier à Lusaka, et peuvent violemment dégénérer, sans préavis. Les forces de l'ordre utilisent des techniques agressives pour disperser les manifestations, augmentant ainsi le risque de débordement sur les passants. Bien qu'aucun groupe terroriste connu n'opère en Zambie ou ne cherche à cibler des intérêts étrangers dans le pays, les régions frontalières avec la RDC dans les provinces de Copperbelt, Central et Luapula ont historiquement été soumises à une grande insécurité.

Les déplacements par la route en Zambie peuvent être dangereux en raison du mauvais entretien des routes et des véhicules ainsi que la conduite dangereuse de certains usagers. Les transports publics longue distance peuvent également être dangereux en raison de la formation insuffisante des conducteurs et des normes de sécurité des véhicules. L'industrie aéronautique zambienne a également suscité des inquiétudes par le passé, mais la surveillance réglementaire s'améliore et les compagnies aériennes ont été retirées en 2016 de la liste noire de l'Union européenne.

En Zambie, les infrastructures (électricité, eau, télécommunications) sont généralement incapables de faire face à la demande aux heures de pointe. Les villes souffrent fréquemment de défaillances dans la fourniture des services, en particulier pendant les derniers mois de la saison sèche.

La Zambie jouit d'un climat tropical et humide, bien que celui-ci soit tempéré par l'altitude et que les conditions climatiques dans certaines parties du sud-ouest soient semi-arides. Les inondations sont un problème annuel récurrent pendant la saison des pluies, de novembre à avril. Les munitions non explosées restent également une menace dans les zones situées le long des frontières avec la RDC, l'Angola et le Mozambique, en dehors des routes principales.

Les infrastructures de santé sont en nombre limité en Zambie, en particulier dans les zones rurales, et les fournitures médicales de base sont souvent insuffisantes. Le pays souffre d'une grave pénurie de produits pharmaceutiques et même les médicaments de base peuvent être difficiles à trouver dans les centres urbains et sont susceptibles d'être indisponibles dans les zones rurales. Tous les soins doivent être payés en espèces. Le paludisme est répandu dans tout le pays, certaines souches étant résistantes à la chloroquine. Les sources d'eau ne sont pas fiables et sont susceptibles d'être contaminées ; la consommation d'eau en bouteille est fortement conseillée.

L’environnement politique de la Zambie est en train de changer suite à l’élection du candidat de l’opposition Hakainde Hichilema du Parti uni pour le développement national (UPND) en août 2021. Hichilema a battu l’ancien président Edgar Lungu de la Force patriotique (PF), obtenant 2,8 millions de voix contre 1,8 million pour Lungu. Arrivé au pouvoir en 2015, Lungu a commencé à sévir contre l’UPND et d’autres dissidents politiques qui critiquaient la gestion de l’économie par le gouvernement.

La corruption reste très répandue, bien que la dernière décennie ait vu des efforts répétés pour s'attaquer au problème. Les pratiques de corruption sont considérées courantes dans l'attribution des marchés publics et le règlement des litiges.