Congo Rapport national

La République du Congo est relativement stable. Les tensions politiques se sont cependant accrues du fait d'un conflit restreint mené dans les régions du Pool et de la Bouenza par des groupes armés. Ces groupes sont soupçonnés d'être liés aux milices qui ont participé à la guerre civile et aux chefs de l'opposition. L'animosité a cependant diminué depuis fin 2017. Bien que la survie du gouvernement ne semble pas être menacée de manière significative par la situation dans le Pool et la Bouenza, la stabilité politique reste inaccessible en raison de divers facteurs : l'âge du président et le manque de soutien populaire dont souffre son fils, son probable successeur. La corruption est endémique dans le pays et l'état de droit faible.

La République du Congo dispose d'infrastructures limitées et peu de routes sont bien entretenues en dehors des deux principaux centres urbains. Les coupures de courant sont fréquentes, et les zones rurales ne sont, dans l'ensemble, pas connectées au réseau national. Enfin, les infrastructures médicales sont fortement sous-développées et limitées à Brazzaville et à Pointe-Noire. Une évacuation médicale est généralement nécessaire pour toutes les interventions importantes.

Le Congo a connu une hausse de la violence dans les régions du Pool et de la Bouenza suite à la réélection controversée du président Denis Sassou-Nguesso en 2016. Cette violence a été caractérisée par des attaques sporadiques contre les forces de l'ordre et les convois, bien qu'un cessez-le-feu entre le gouvernement et les rebelles dans la région du Pool, signé en décembre 2017, ait été largement respecté. La petite délinquance est susceptible de constituer la menace la plus importante pour les voyageurs étrangers, en particulier dans les principales villes du pays. Bien que le Congo ait un taux de criminalité inférieur à celui de nombreux autres pays de la région, la petite délinquance, telle que les vols à la tire, les agressions, survient régulièrement et les voyageurs étrangers peuvent être ciblés en raison de l'impression de richesse qu'ils dégagent. Le grand banditisme est également une menace dans les zones rurales, les criminels érigeant des barrages routiers et des points de contrôle afin d'extorquer de l'argent aux voyageurs. Des manifestations sont organisées de temps à autre, généralement motivées par des questions socio-économiques et politiques. Elles peuvent le cas entraîner des violences et des perturbations importantes.

La surveillance réglementaire du transport aérien dans le pays suscite des inquiétudes, bien que plusieurs compagnies aériennes internationales assurent des vols vers les deux principaux aéroports.

Seuls quelques grands axes routiers, à savoir ceux qui relient Pointe Noire à Brazzaville et Brazzaville à Ouesso, sont en bon état et de nombreuses routes secondaires sont rendues impraticables pendant la saison des pluies.

Le port de Pointe Noire est le seul port maritime de la République du Congo. Le port est actuellement non congestionné et le trafic est régulier.

Malgré les améliorations apportées à la production d'électricité, le vieillissement des infrastructures et des installations a entraîné de fréquents délestages et des coupures de courant. La pénétration d'Internet est faible, avec des services lents et coûteux largement limités à Brazzaville et Pointe-Noire.

Le pays est considéré à la fois comme un commanditaire improbable et une cible improbable pour les cyberattaques ; ses défenses contre une telle attaque sont considérées comme faibles.

La République du Congo jouit d'un climat tropical généralement chaud et humide, avec quelques variations régionales. Dans les régions situées au nord de l'équateur, la saison des pluies et la saison sèche sont moins marquées et les températures varient moins tout au long de l'année. Dans les régions centrales et méridionales, la saison sèche est plus marquée, entre juin et septembre, et c'est aussi la période où les températures peuvent baisser légèrement. Les périodes prolongées de fortes pluies pendant les mois les plus humides peuvent perturber considérablement les déplacements dans les zones rurales et entraîner des inondations généralisées, ainsi que des glissements de terrain, rendant de nombreuses routes impraticables. L'harmattan, saison au cours de laquelle la poussière est soufflée du Sahara vers le sud, peut affecter une grande partie du pays entre février et mars. La République du Congo est également truffée d’engins non explosés, avec une exacerbation du problème dans certaines régions où sont dangereusement stockés des explosifs et des munitions.

Plusieurs maladies à transmission vectorielle sont présentes en République du Congo, notamment le paludisme, la dengue, la filariose, la leishmaniose, l'onchocercose. Les infrastructures médicales sont généralement sous-développées et restent essentiellement limitées à Brazzaville et à Pointe-Noire. Une évacuation médicale est souvent nécessaire pour les blessures graves ou les interventions complexes. Les médicaments et les fournitures médicales sont souvent rares et difficiles à obtenir dans les pharmacies locales. Seule l'eau en bouteille doit être consommée, l'eau du robinet étant généralement impropre à la consommation.

Malgré la domination continue du Président Sassou-Nguesso et de son Parti Congolais du travail (PCT), la stabilité politique de la République du Congo pourrait être minée par les questions de succession et les mauvaises conditions économiques. La réélection de Denis Sassou-Nguesso en 2021 s'est déroulée de manière pacifique. La corruption est un problème majeur, elle touche la plupart des fonctionnaires et des forces de l'ordre ainsi que l'économie. L'état de droit est limité, et la culture du népotisme et du favoritisme définit souvent l'attribution de postes et les nominations.