Gabon Rapport national

Le Gabon est un petit pays en développement situé sur la côte ouest de l'Afrique centrale, bordé par la Guinée équatoriale, le Cameroun et la République du Congo. Malgré ses vastes réserves de pétrole, les inégalités de revenus sont importantes et la majorité de la population reste pauvre. Un coup d'État militaire a destitué le président Ali Bongo le 30 août, alors qu’il venait d’être déclaré vainqueur des élections générales du 26 août. Les putschistes ont également annoncé la dissolution des institutions de l'État.

Les opportunités d'investissements étrangers sont nombreuses, en particulier dans le secteur des hydrocarbures. Toutefois, les niveaux élevés de corruption et une économie entravée par une mauvaise gestion fiscale constituent des défis importants pour l'environnement des affaires.

Les principales menaces pesant sur les voyageurs étrangers proviennent des activités criminelles, d'un certain nombre de risques sanitaires graves et d'un risque de troubles civils. Les infrastructures sont généralement adéquates à Libreville et à Port-Gentil, mais limitées dans une grande partie du pays. Par exemple, les déplacements par voie terrestre peuvent être difficiles.

La criminalité violente et la petite délinquance constituent les principales menaces pour la sécurité des voyageurs au Gabon. Les vols, les agressions et les cambriolages résidentiels se produisent avec une certaine fréquence à Libreville et à Port-Gentil. Ces dernières années, les carjackings sont plus fréquents dans la capitale. Enfin, les voleurs sont souvent prompts à recourir à la violence s'ils font face à une résistance.

Les manifestations sont relativement fréquentes dans les principaux centres urbains. Celles organisées par les partisans de l'opposition ont souvent été accueillies par une réponse agressive des forces de sécurité, en particulier lors des élections et d'autres périodes de fortes tensions politiques.

Le risque de conflit au Gabon est limité en raison de l'absence de groupes armés non étatiques et des relations cordiales de Libreville avec ses voisins. En outre, le risque terroriste est faible car aucun groupe terroriste n'opérerait dans le pays.

L'aéroport international de Libreville (LBV) répond généralement aux normes internationales et plusieurs compagnies aériennes internationales assurent des vols vers la ville, mais les voyages aériens intérieurs au Gabon ne sont pas fiables et sont sujets à de fréquents retards et annulations.

Les routes du pays sont généralement en mauvais état. Certaines grandes routes sont goudronnées, mais la majorité des routes ne sont pas goudronnées et deviennent souvent impraticables pendant la saison des pluies.

Les ports du Gabon ne sont pas considérés comme efficaces, en particulier le port d'Owendo, ce qui a un effet négatif sur l'économie.

Le taux d'électrification du Gabon est parmi les plus élevés d'Afrique et toutes les zones urbaines sont reliées au réseau national. Les services Internet sont disponibles dans les grands centres urbains mais peuvent être plus limités dans les zones rurales.

Le pays est considéré à la fois comme un commanditaire et une cible improbables pour les cyberattaques ; ses défenses contre une telle attaque sont considérées comme faibles.

Le Gabon est sujet aux inondations pendant les saisons des pluies (de septembre à mi-décembre et de mi-février à mai) et de nombreuses routes peuvent devenir impraticables pendant ces périodes. Les inondations et les glissements de terrain sont très préoccupants pendant la saison des pluies, ils sont plus fréquents dans les zones rurales mais touchent également les grands centres urbains. Libreville a notamment connu des inondations majeures en 2012 et 2016. Le respect et la connaissance limités des normes de santé et de sécurité, ainsi que la gestion des déchets, ont entraîné une pollution de l'air, de l'eau et du sol, en particulier dans les centres urbains. Le Gabon n'est pas situé dans une zone sismique active, mais des régions éloignées de l'est du pays ont enregistré plusieurs séismes d'intensité modérée.

Au Gabon, les principaux risques sanitaires proviennent des maladies à transmission vectorielle, en particulier le paludisme, la dengue et la fièvre chikungunya. Les trois principales villes disposent de structures médicales de base ; les services médicaux sont extrêmement limités en zones rurales. La disponibilité des produits pharmaceutiques est restreinte. Cela revient également aux risques de contrefaçon, les médicaments ne doivent être achetés qu'auprès des grands hôpitaux, des cliniques et des médecins réputés. Dans le pays, l'assainissement est bien inférieur aux normes occidentales ; la nourriture et l'eau doivent être traitées avec prudence.

Bien qu'historiquement stable, le Gabon a connu une augmentation significative des tensions et des troubles politiques depuis que le président Ali Bongo a succédé à son défunt père en 2009. L'étroite victoire électorale d'Ali Bongo en 2016 a entraîné une augmentation des manifestations de l'opposition et une nouvelle détérioration de la stabilité politique. Les élections législatives, initialement prévues en décembre 2016, ont été reportées à plusieurs reprises en raison de changements constitutionnels controversés et de l'augmentation des remises en question de la présidence d'Ali Bongo. Elles ont finalement eu lieu en octobre 2018. Le 30 août 2023, des membres des forces de sécurité assignent Bongo à résidence après l'annonce de sa victoire aux élections présidentielles du 26 août. Le chef du coup d'État annonce la dissolution des institutions de l'État et l'annulation des résultats des élections.

La corruption est un problème systémique au Gabon, et malgré les efforts du gouvernement pour enrayer ces pratiques, des progrès significatifs doivent encore être réalisés. En outre, l'état de droit est généralement laxiste, en particulier en ce qui concerne le secteur pétrolier et gazier, et le système judiciaire est sujet aux interférences politiques.