Papouasie-Nouvelle-Guinée Rapport national

La situation politique en Papouasie-Nouvelle-Guinée est fluctuante. Il y a une forte rotation des dirigeants, des coalitions gouvernementales mais des élections souvent entachées de violence et d'allégations de fraude. Le conflit séparatiste à Bougainville a largement pris fin. D'autres régions du pays, en particulier la région des Highlands et les provinces de Hela et Enga, sont également sujettes aux flambées de violence collective. L'instabilité persiste le long de la frontière poreuse avec l'Indonésie. De multiples groupes rebelles opérant de l'autre côté de la frontière luttent pour l'indépendance de la province indonésienne de Papouasie.

La criminalité est signalée dans tout le pays et constitue une menace sérieuse pour les voyageurs étrangers. Les larcins sont les plus courants, mais les crimes violents sont également fréquents, en particulier dans les zones urbaines comme Port Moresby, Lae et Mount Hagen. Les carjackings, les agressions sexuelles et les vols avec violence sont fréquents dans les zones les plus pauvres des grandes villes. Les agresseurs y sont souvent armés d'armes à feu ou de couteaux de brousse. Certaines routes menant à Port Moresby et à d'autres centres urbains sont particulièrement dangereuses et régulièrement la cible de carjackings ou d'attaques contre des véhicules.

Des manifestations ont lieu périodiquement pour diverses questions socio-économiques, environnementales et politiques. Elles peuvent rapidement dégénérer en violence. Des émeutes et pillages se produisent fréquemment en périphérie des centres urbains. Les troubles dans les régions éloignées liés aux questions politiques, communales ou sociales peuvent être particulièrement violents et avoir un impact prolongé sur les déplacements et les activités dans la région. Les conflits sociaux sont également fréquents et peuvent perturber les services, publics ou autres.

La corruption est une préoccupation importante au sein du gouvernement et des forces de police. Les voyageurs peuvent par exemple être confrontés aux demandes de pots-de-vins, aux verbalisations pour des infractions sujettes à caution.

Les déplacements par voie terrestre, en particulier en dehors des grands centres urbains, peuvent être dangereux en raison du mauvais entretien des routes et de la conduite imprudente de certains automobilistes locaux. Ainsi, les accidents de la route sont fréquents et la mortalité routière élevée. De plus, les facteurs environnementaux, notamment les catastrophes, peuvent dégrader la sécurité routière. Les catastrophes naturelles sont variées : certaines régions sont susceptibles de subir des tremblements de terre, des éruptions volcaniques et des tsunamis. La saison des pluies se situe entre octobre et mai. Les inondations et les glissements de terrain surviennent très souvent pendant cette période, à la suite de fortes pluies.

Les établissements médicaux sont extrêmement rares en dehors de Port Moresby et une évacuation vers l'Australie peut être nécessaire en cas de blessures importantes ou de cas médicaux plus complexes. La présence d'un certain nombre de maladies transmissibles augmente les risques sanitaires en Papouasie-Nouvelle-Guinée, la malaria, le zika, la dengue, le chikungunya, l'encéphalite japonaise et la tuberculose constituant des risques pour les voyageurs. Des épidémies de poliomyélite sont également signalées périodiquement, en particulier dans les régions reculées. Enfin, les maladies d'origine alimentaire et hydrique sont courantes.

La propension à la violence et à la petite criminalité est élevée dans de nombreuses régions de Papouasie-Nouvelle-Guinée (PNG), y compris dans les grands centres urbains. Elle constitue une menace importante pour les voyageurs étrangers et les expatriés. Les criminels ont souvent tendance à commettre des actes de violence et les vols à main armée sont fréquents. Les déplacements la nuit sont particulièrement dangereux ; les carjackings sont assez courants dans tout le pays, y compris autour de Port Moresby. Il existe également un risque important d'agression sexuelle, y compris pour les ressortissantes étrangères.

Un risque de conflit latent subsiste sur l'île de Bougainville, où les doléances principales issues de décennies de lutte pour la succession ont le potentiel de raviver la violence. L'instabilité persiste également le long de la frontière poreuse avec l'Indonésie, de multiples groupes rebelles luttant pour l'indépendance de la province indonésienne de Papouasie opérant de l'autre côté de la frontière. Des manifestations ont lieu assez fréquemment en PNG, motivées par un large éventail de revendications socio-économiques, politiques et communautaires.

Les manifestants et les forces de sécurité ont souvent recours à la violence. Alors que la plupart des manifestations à Port Moresby et dans d'autres grandes villes durent rarement plus de quelques jours, les troubles en zones rurales peuvent se poursuivre sporadiquement pendant des semaines, voire des mois. Troubles violents et émeutes peuvent entraîner d'importants dégâts matériels et perturber l'activité commerciale et les services de transport. La région des Highlands et les provinces de Hela et d'Enga sont particulièrement sujettes aux flambées de violence collective et aux troubles prolongés.

Le transport aérien commercial est largement utilisé pour les déplacements intérieurs, bien qu'il y ait un certain nombre de problèmes de sécurité dus aux conditions météorologiques extrêmes, au terrain difficile et à l'état des aérodromes dans les régions éloignées.

Les déplacements par la route sont dangereux en raison du réseau routier mal entretenu et en grande partie non goudronné, de la conduite dangereuse de certains automobilistes locaux et du risque de banditisme armé.

Des coupures de courant se produisent périodiquement et peuvent affecter de vastes régions du pays, en particulier celles situées en dehors des centres urbains. La prestation de services est limitée en dehors des centres urbains. Par exemple, les infrastructures de communication ne s'étendent généralement qu'aux grandes villes.

La Papouasie-Nouvelle-Guinée est située sur la 'ceinture de feu du Pacifique', une région sismique active, sujette aux tremblements de terre et aux éruptions volcaniques. Le pays connaît une activité sismique importante et possède plusieurs volcans actifs, principalement à Rabaul, Bougainville, West New Britain et l'île de Manam. Ces volcans peuvent provoquer des évacuations et des perturbations du trafic aérien en cas d'éruptions. De forts tremblements de terre se produisent avec une certaine fréquence dans le pays et ses eaux environnantes. Ces séismes causent la plupart du temps des dégâts et des perturbations minimes, mais les grands séismes en zones rurales peuvent dévaster des communautés isolées et des sites miniers.

La saison des pluies se situe entre octobre et mai. Les inondations et les glissements de terrain se produisent régulièrement pendant cette période en raison des fortes pluies et peuvent perturber considérablement les déplacements routiers. Le pays peut également être touché par des tempêtes lors de la saison des cyclones, entre novembre et avril.

Certaines régions, notamment le long de la piste de Kokoda et à Milne Bay et Rabaul, continuent de souffrir de la présence (en nombre) des munitions non explosées.

Les établissements médicaux sont peu nombreux ; certaines régions reculées peuvent être à plusieurs jours de voyage de l'assistance médicale. Le principal établissement médical du pays est l'hôpital général de Port Moresby, généralement adapté pour les interventions courantes et les blessures mineures. Toutefois, les blessures ou les cas médicaux plus graves nécessiteront probablement une évacuation vers l'Australie. Le paludisme est endémique dans tout le pays et les épidémies de chikungunya et de dengue sont relativement fréquentes. La tuberculose est très répandue en Papouasie-Nouvelle-Guinée ; on rapporte la présence de souches résistantes aux médicaments dans la province occidentale et à Port Moresby. Les pénuries de produits pharmaceutiques sont également fréquentes et leur disponibilité est extrêmement limitée en dehors des grands centres urbains.

L'instabilité politique a toujours été un problème en Papouasie-Nouvelle-Guinée en raison de la composition ethnique incroyablement diverse du pays, de sa géographie difficile, ainsi que de la fluidité des allégeances politiques. L'influence du gouvernement se limite principalement aux grandes villes et aux zones riches en ressources. Le maintien de l'ordre public représente quant à lui un défi colossal pour les forces de sécurité sous-financées et sous-entraînées. D'ailleurs, les groupes tribaux sont souvent mieux armés que les forces de l'ordre qui tentent de maintenir l'ordre ou de protéger les sites miniers éloignés. La corruption est endémique et touche toutes les strates du gouvernement et de la bureaucratie.