Russie Rapport national

La Fédération de Russie est le plus grand pays du monde en termes de superficie et une grande puissance mondiale. Son vaste territoire s'étend sur onze fuseaux horaires et sur les continents européen et asiatique. Elle est bordée à l'est par la Corée du Nord, la Chine et l'océan Pacifique, au sud par le Caucase et à l'ouest par les pays européens que sont la Finlande, l'Estonie, la Lettonie, la Biélorussie et l'Ukraine. Le climat du pays varie considérablement en fonction de la situation géographique, bien que la majeure partie de la Russie intérieure soit classée comme toundra subarctique. Il s'agit d'une démocratie autoritaire. Le président de la Fédération de Russie est Vladimir Vladimirovitch Poutine, qui est la personnalité politique la plus importante du pays depuis la démission de Boris Eltsine en 1999.

L'armée russe est impliquée dans une opération militaire de grande envergure en Ukraine, qui a entraîné de lourdes sanctions financières et de voyage de la part de l'Occident. Après une occupation initiale des régions du nord, de l'est et du sud de l'Ukraine, les opérations de combat se sont déplacées vers l'est et le sud de l'Ukraine. Des frappes aériennes, des tirs d'artillerie et des activités de sabotage non revendiquées par l'Ukraine continuent de toucher les régions frontalières de la Russie, notamment Koursk et Belgorod, où des installations industrielles et militaires ont été prises pour cible ; quelques victimes civiles ont été signalées. Des mesures de sécurité renforcées ont été mises en œuvre dans les régions limitrophes de l'Ukraine, notamment à Briansk, Koursk, Belgorod, Voronej et Rostov.

Des séries de sanctions occidentales de plus en plus sévères continuent d'avoir un impact sur l'économie russe à la suite de l'invasion de l'Ukraine en février 2022. Si l'économie russe s'est contractée jusqu'en 2022, les réformes structurelles engagées à la suite des précédents cycles de sanctions ont permis d'éviter l'effondrement économique. Toutefois, de nouvelles pressions économiques sont probables à moyen et long terme. Un grand nombre de sociétés occidentales ont cessé toute activité dans le pays. Il est de plus en plus difficile de se procurer des biens occidentaux et des devises étrangères.

La Russie poursuit une stratégie agressive en matière de politique étrangère, bien que son influence en Europe de l'Est, dans le Caucase et en Asie centrale semble en déclin. Néanmoins, Moscou continue de projeter sa puissance militaire et économique dans ces régions pour servir ses propres intérêts.

Mener des activités commerciales en Russie reste compliqué en raison des sanctions accrues imposées par la communauté internationale et des liens étroits entre les élites politiques et économiques, qui favorisent une corruption omniprésente et peuvent entraîner des changements soudains dans le climat d'investissement.

La plupart des pays européens ont fermé leur espace aérien aux avions russes, ce à quoi la Russie a répondu par de vastes interdictions de vol réciproques. La Serbie et la Turquie sont les seules exceptions à la politique de fermeture de l'espace aérien et aux interdictions de vol. Les principales menaces auxquelles sont confrontés les voyageurs étrangers sont la surveillance orchestrée par l'État, la petite délinquance et les accidents de la route. Si la plupart des villes de l'ouest de la Russie disposent d'une bonne infrastructure, les routes et les réseaux de télécommunications sont souvent peu développés dans de nombreuses zones rurales de Sibérie et du Caucase. Les voyageurs originaires de pays ayant adhéré aux sanctions contre la Russie peuvent rencontrer des difficultés supplémentaires lorsqu'ils tentent d'entrer dans le pays.

Les activités extrémistes sunnites dans le Caucase du Nord restent une source d'instabilité durable. L'État a réussi à réduire la menace que représente l'insurrection séparatiste, mais les organisations insurgées conservent la capacité et l'intention de perpétrer des attentats terroristes dans cette région instable ainsi que dans les grandes villes telles que Saint-Pétersbourg, Moscou et Volgograd. Les activités des rebelles, les attaques et les escarmouches avec l'armée rendent les voyages en Tchétchénie, en Ingouchie et au Daghestan particulièrement dangereux. Depuis le début du conflit syrien, des militants islamistes ont appelé à des attaques contre les grandes villes russes.

La Russie est confrontée à un risque modéré en matière de sécurité. La criminalité, tant violente que non violente, est un problème dans de nombreuses zones urbaines et les Occidentaux peuvent être pris pour cible par les criminels dans les régions moins riches en raison de leur richesse apparente. Le risque de conflit interne est généralement faible, mais les insurrections séparatistes dans le Caucase du Nord continuent de représenter une menace localisée. La plupart des activités militantes ont été confinées dans les régions du Caucase du Nord que sont le Daghestan, l'Ingouchie et la Kabardino-Balkarie. Si le risque de conflit extérieur est modéré, il est actuellement élevé dans les régions limitrophes de l'Ukraine et à Moscou, en raison de l'invasion de ce pays par la Russie et des frappes de représailles de l'Ukraine et des incursions associées sur le territoire russe. Les militants islamistes radicaux liés à l'État islamique (EI) et à Al-Qaïda représentent également un risque modéré de terrorisme, et les extrémistes sunnites ont démontré leur capacité à attaquer des grandes villes comme Moscou et Saint-Pétersbourg. Les tentatives d'attentats et les attentats perpétrés ont augmenté en fréquence ces dernières années. Des troubles se produisent périodiquement dans les grands centres urbains et sont souvent liés à la corruption perçue de l'État et à une gestion politique et des politiques économiques impopulaires. Après la mobilisation militaire partielle annoncée en septembre 2022, des manifestations ont éclaté dans les grandes villes et un grand nombre de recrues potentielles ont tenté de fuir le pays. Les autorités russes ne tolèrent pas la dissidence et répriment fréquemment les protestations perçues comme étant de l'opposition.

La plupart des gouvernements occidentaux, y compris les États-Unis, le Royaume-Uni, les États membres de l'UE et le Canada, continuent de déconseiller aux voyageurs de se rendre en Russie et de quitter le pays lorsqu'ils peuvent le faire en toute sécurité.

Les voyages aériens à l'intérieur de la Russie ne suscitent pas de préoccupations majeures, mais les voyages aériens vers de nombreux pays étrangers, dont la quasi-totalité de l'Europe, sont interrompus en raison des sanctions résultant de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

L'état des routes est généralement satisfaisant dans les grandes villes, mais la conduite peut être dangereuse dans les régions rurales en raison d'infrastructures mal entretenues, du mauvais temps et des mauvaises normes de conduite locales.

Les services publics sont bons : 70,6 % des Russes ont un chauffage central à eau.

Les ports sont considérés comme efficaces. Toutefois, avec le conflit actuel entre l'Ukraine et la Russie, divers ports imposent de nouvelles restrictions et réglementations sur les navires et les escales.

La cybercriminalité est une préoccupation importante et les étrangers peuvent être spécifiquement ciblés par les pirates informatiques et les acteurs étatiques.

Le climat de la Russie varie en fonction de l'endroit où l'on se trouve en raison de sa vaste superficie, mais il est généralement considéré comme continental et subarctique. On trouve des températures extrêmes dans une grande partie du nord et de l'est du pays, ce qui peut constituer un risque pour les voyageurs qui ne sont pas préparés au climat local. Des conditions météorologiques défavorables peuvent entraîner des perturbations des déplacements et des services. Les fortes pluies et les tempêtes de vent peuvent périodiquement entraîner d'importantes pannes de courant et des menaces localisées pour la vie humaine. À l'inverse, les chaleurs extrêmes provoquent périodiquement des incendies de forêt pendant les mois d'été. Les mines terrestres et les munitions non explosées sont très répandues dans les zones rurales du Caucase du Nord.

Il n'y a pas de risques majeurs pour la santé des voyageurs en Russie centrale et occidentale, bien que la nourriture et l'eau doivent être consommées avec précaution et que les vaccinations standard soient recommandées pour les voyages. En dehors des grandes villes, la qualité des infrastructures médicales est généralement nettement inférieure à celle offerte dans les métropoles. Les voyageurs se rendant dans des régions rurales et éloignées doivent étudier en amont du séjour - le cas échéant - la question de l'évacuation médicale.

La Russie est une république fédérale multipartite semi-présidentielle. Le président est le chef de l'État, tandis que le premier ministre est le chef du gouvernement. Il est presque certain que la grande majorité du pouvoir exécutif appartienne au dirigeant de longue date Vladimir Vladimirovitch Poutine. D'autres institutions gouvernementales, telles que le bureau du premier ministre et le cabinet, exercent nominalement une partie du pouvoir exécutif, tandis que le pouvoir législatif officiel appartient à l'Assemblée fédérale (parlement), qui se compose de la Douma et du Conseil de la Fédération. Toutefois, dans la pratique, l'Assemblée fédérale s'oppose rarement à Poutine et approuve rapidement les initiatives du Kremlin. Le pouvoir judiciaire est nominalement indépendant de l'exécutif et du législatif, mais il est largement considéré comme corrompu et, en fin de compte, sous le contrôle du Kremlin. Les élections présidentielles ont lieu tous les six ans, tandis que les élections à la Douma ont lieu tous les cinq ans ; les membres du Conseil de la Fédération ne sont pas élus au suffrage direct.

Les coalitions composées d'un échantillon représentatif de partis politiques ne sont pas nécessaires pour former le gouvernement, bien que les coalitions au pouvoir comprennent généralement un ou deux partenaires juniors. Aucun effondrement du gouvernement n'a été signalé jusqu'à présent. Les institutions de l'État sont peu fiables et inefficaces, en particulier en dehors de Moscou et de Saint-Pétersbourg.