Tadjikistan Rapport national
Le Tadjikistan est un pays d'Asie centrale à risque modéré. Ce pays enclavé d'Asie centrale est en grande partie recouvert de montagnes, à l'exception de deux vallées au nord et au sud, où se concentre la majeure partie de la population et de l'industrie. Il n'y a pas de voies navigables. Le système de gouvernance de la république présidentielle, démocratique à l'origine, est en place depuis la fin de la guerre civile en 1997. Des élections sont organisées, mais elles ne sont considérées ni libres ni équitables. A ce jour, le gouvernement a néanmoins réussi à éviter une opposition violente à son pouvoir et à maintenir une relative stabilité. Malgré l'afflux d'aide étrangère au développement, l'économie et les infrastructures restent en mauvais état. Le sous-développement, les fréquentes coupures de courant, la corruption omniprésente et le manque de ressources naturelles abondantes se combinent pour faire du Tadjikistan une destination généralement peu attrayante pour les investissements étrangers et les voyageurs d'affaires. La sécurité s'est améliorée ces dernières années, mais les voyageurs sont confrontés à plusieurs menaces potentielles, notamment des taux de criminalité élevés et la présence d'extrémistes et de milices. Le terrorisme islamiste et la radicalisation religieuse suscitent une inquiétude croissante. Les infrastructures sont souvent médiocres ; les déplacements par la route sont souvent dangereux, en particulier dans les zones rurales. Les soins et les installations médicales sont limités.
Sécurité
Les tensions avec l'Ouzbékistan et le Kirghizistan voisins se traduisent périodiquement par des escarmouches frontalières, tandis que la zone frontalière entre le Tadjikistan et l'Afghanistan est largement poreuse et peuplée de militants. L'État islamique (EI) et la radicalisation religieuse suscitent une inquiétude croissante. Des actes ponctuels de militantisme, tels que des assassinats et des attaques contre les forces de sécurité, peuvent se produire au Tadjikistan. La criminalité est un problème croissant dans les grandes villes et les zones rurales. Les délits mineurs et opportunistes constituent la principale menace. Les manifestations sont rares et la dissidence n'est pas tolérée par le gouvernement.
Infrastructure
Les vols au Tadjikistan peuvent être annulés ou considérablement retardés ; les vols sont généralement considérés comme peu sûrs.
Les routes sont en mauvais état et les habitudes de conduite irrégulières. Les déplacements dans les zones frontalières sont compliqués par l'insécurité due à la présence de milices et d'éléments criminels.
Il n'y a pas de port maritime au Tadjikistan.
Les services publics peuvent être médiocres en zones rurales ; les coupures de courant sont fréquentes en hiver.
Le pays est considéré comme une cible attrayante pour les cyberattaques. Ses défenses contre une telle menace sont a priori faibles.
Environnement
Les tremblements de terre sont fréquents, mais ils sont généralement de faible intensité. Toutefois, même des tremblements de terre mineurs peuvent causer des dommages car les infrastructures sont de piètre qualité. Des avalanches se produisent en hiver et des glissements de terrain ont lieu au printemps. Les frontières entre le Tadjikistan, l'Ouzbékistan et l'Afghanistan sont truffées de mines terrestres et de munitions non explosées (UXO).
Santé et médecine
Au Tadjikistan, les soins et les installations médicales sont limités, et l'on déplore une pénurie de fournitures médicales de base et de médicaments. La tuberculose, la typhoïde et le choléra sont présents, et, dans certaines régions, la malaria également. L'eau du robinet n'est pas potable.
Politique
Le Tadjikistan est une république présidentielle unitaire et multipartite. Le président est le chef de l'État et dans les faits le chef du gouvernement. Le président, le premier ministre et le cabinet forment le gouvernement et exercent le pouvoir exécutif. Les élections présidentielles ont lieu tous les sept ans. Le Parlement, ou l'Assemblée suprême, se compose des représentants de l'Assemblée (chambre basse) et de l'Assemblée nationale (chambre haute) et exerce le pouvoir législatif. Les élections parlementaires ont lieu tous les cinq ans. Le président Emomali Rahmon et le Parti démocratique populaire du Tadjikistan dirigent le pays depuis 1994. Rahmon a accumulé un pouvoir et une influence informels et contrôle l'administration tadjike. Le système judiciaire est nominalement indépendant de l'exécutif et du législatif, mais il est largement considéré comme corrompu et sous le contrôle du président et de ses proches.
Les coalitions composées d'un échantillon représentatif de partis politiques ne sont pas nécessaires pour former le gouvernement. Les chutes de gouvernement sont rares. Les institutions de l'État sont peu fiables et inefficaces.