Préparé par Maxwell Leitschuh, analyste principal des transports
While hurricanes can be disruptive to airline operations and travel plans, these storms almost never pose a safety threat to passengers. Thanks to advancements in weather forecasts, airlines are able to minimize disruptions to operations and ensure the safety of those traveling by air.
Avant la tempête
Grâce aux prévisions météorologiques qui peuvent indiquer la trajectoire approximative d'un cyclone plusieurs jours à l'avance, les transporteurs aériens peuvent prendre des mesures d'envergure pour protéger leurs passagers, leurs employés et leurs avions des tempêtes imminentes. Si un cyclone tropical approche d'un aéroport desservi par un transporteur, celui-ci va habituellement annuler les vols et évacuer tous ses appareils ou la majeure partie avant que l'arrivée de la tempête. Les voyageurs qui prennent des mesures pro-actives pour quitter la ville affectée auront le plus de chances d'évacuer avant la tempête; ceux qui attendent peuvent se retrouver dans l'incapacité de partir si leur vol est annulé et s'il n'y a plus de place sur ceux qui partent plus tôt.
La première mesure clé qu'un transporteur prend habituellement, quand un cyclone tropical menace un aéroport qu'il dessert, est de distribuer une dérogation aux passagers qui leur permettra de changer de vol ou d'annuler leur réservation sans les frais habituels. Les dates et les aéroports auxquels ces dérogations s'appliquent changent selon les transporteurs; si l'un d'entre eux offre une dérogation pour un aéroport spécifique à une date précise, cela ne veut pas dire que les dérogations des autres transporteurs desservant l'aéroport vont aussi s'appliquer à ce dernier. Les voyageurs qui souhaitent modifier leurs plans de voyage en raison d'une tempête même s'ils n'ont pas droit à une dérogation doivent téléphoner à leur transporteur; les agents du service à la clientèle les laissent parfois modifier leur réservation sans frais même en l'absence de dérogation.
Les annulations de vols massives sont la mesure la plus courante des transporteurs avant l'arrivée d'un cyclone tropical. Les transporteurs annulent habituellement tous les vols au départ des aéroports qui devraient être touchés par le cyclone et annoncent souvent ces annulations plusieurs jour à l'avance. Ceux dont les opérations sont basées dans un aéroport affecté sont souvent les premiers à annoncer des annulations. Une fois celles-ci annoncées, les transporteurs vont tenter de réacheminer leurs passagers sur des vols partant plus tôt pour leur éviter de se trouver dans la trajectoire de la tempête, mais cela est souvent difficile car les vols partant plus tôt sont généralement déjà pleins de passagers qui ont utilisé des dérogations émises plus tôt.
Face aux cyclones tropicaux les plus violents, les transporteurs aériens essaient d'évacuer le plus possible de passagers, d'employés, et d'autres individus hors de la trajectoire de la tempête avant d'interrompre leurs opérations aéroportuaires. Des mesures fréquentes consistent à utiliser un plus gros appareil pour les vols réguliers partant plus tôt et à organiser des vols d'évacuation additionnels hors des villes menacées par les tempêtes. À quelques occasions, plusieurs transporteurs américains ont instauré des prix plafonds sur les vols en partance des endroits menacés par des ouragans après que les médias les aient critiqués pour avoir réclamé des frais élevés. Les transporteurs tendent désormais à appliquer des prix plafonds à l'avance en cas d'ouragans majeurs.
Dans les derniers jours avant l'arrivée d'un cyclone tropical sur une ville, les aéroports qui desservent celle-ci deviennent habituellement très achalandés. Les passagers qui voyagent pendant ces jours-là doivent prévoir des délais additionnels pour l'enregistrement et le contrôle de sécurité et doivent envisager des alternatives à l'automobile pour se rendre à l'aéroport car les parcs de stationnement se remplissent rapidement. Les autorités aéroportuaires enjoignent les passagers de se rendre à l'aéroport uniquement s'ils sont munis d'un billet, car la plupart des aéroports ne sont pas conçus pour mettre leurs usagers à l'abri des cyclones tropicaux et des inondations qui en découlent.
Pendant la tempête
Les accidents d'avion causés par un cyclone tropical sont extrêmement rares. Les tempêtes sont suffisamment prévisibles pour permettre aux transporteurs et aux pilotes de maintenir leurs appareils à une distance sécuritaire des tempêtes, et les pilotes doivent suivre des lignes directrices strictes pour déterminer s'ils peuvent atterrir de manière sécuritaire à un aéroport touché par de graves intempéries.
Un cyclone tropical pose peu de risques aux avions de ligne à une altitude de croisière. Le mouvement relativement lent et prévisible de la tempête permet aux avions de l'éviter sans difficulté. Même s'il volait dans un cyclone tropical, il en sortirait le plus probablement intact; des versions légèrement modifiées d'avions de ligne des années 50 volent régulièrement dans des cyclones intenses dans le cadre de vols métérologiques de chasseurs d'ouragans.
Comme toutes les conditions météorologiques extrêmes, les cyclones tropicaux posent davantage de risques aux avions de ligne à basse altitude, surtout à l'atterrissage. Les accidents sont néanmoins très rares, car les avions ont des limites strictes quant à la vitesse des vents dans lesquels ils peuvent opérer, et les aéroports peuvent aider les avions à l'approche avec des mises à jour fréquentes sur les conditions météorologiques au sol. Le plus récent accident d'avion grave impliquant un avion de ligne s'est produit en août 1999 lorsqu'un McDonnell Douglas MD-11 de Mandarin Airlines (AE) opérant le vol China Airlines (CI) CI-642 s'est écrasé en tentant d'atterrir à l'aéroport international de Hong Kong (HKG) durant un typhon, tuant trois des 315 personnes à bord.
Après la tempête
Le temps nécessaire à un aéroport pour reprendre les opérations normales après un cyclone tropical dépend de l'étendue des dommages à l'aéroport et aux infrastructures locales, de la capacité des autorités locales de réparer ces dommages, et l'envergure des opérations aériennes. Dans le cas où un aéroport subit d'importants dommages lors d'une tempête, il ouvre normalement aux vols de secours en premier, ou à des vols commerciaux limités avant de reprendre pleinement ses opérations.
Les cyclones tropicaux causent rarement des dommages significatifs aux pistes des aéroports mais ils peuvent sévèrement endommager ou détruire les terminaux, les installations de contrôle du trafic aérien, et les équipements d'assistance à la navigation. Les autorités peuvent habituellement ouvrir les pistes pour les décollages et les atterrissages dans les 48 heures qui suivent le passage du cyclone, mais la réparation des autres installations à un degré suffisant pour reprendre pleinement les opérations peut prendre des semaines ou plus. Les aéroports endommagés pourront donc souvent accueillir les vols de secours et d'évacuation dans les jours qui suivent une tempête mais il leur faudra bien plus longtemps pour reprendre leurs horaires réguliers.
Les vols de secours sont habituellement les premiers arrivés dans un aéroport suite à un cyclone tropical d'importance. Ces vols prioritaires apportent les fournitures d'urgence aux survivants de la tempête et aux agents de secours, et l'équipement nécessaire à réparer les infrastructures essentielles. Des avions cargos militaires se chargent souvent des premiers vols de secours qui arrivent à l'aéroport, mais les transporteurs aériens envoyent habituellement leurs avions peu après. Ces avions employés pour les vols de secours font souvent embarquer des personnes évacuées sur leurs vols de retour; des vols qui ont souvent des restrictions strictes concernant les bagages et les possessions que les passagers sont autorisés à emporter avec eux.
Les vols de secours opèrent souvent avec un niveau de risque légèrement élevé, car les aéroports endommagés n'offrent pas l'assistance à la navigation, les installations de contrôle du trafic aérien, et l'éclairage auxquels ont recours la plupart des vols commerciaux. En conséquence, la plupart des vols de secours opèrent exclusivement pendant la journée. Si un terminal d'aéroport est endommagé, les autorités peuvent filtrer et contrôler les passagers dans des installations temporaires ou dans des portions moins endommagées du terminal, équipées ou non d'air conditionné. La sécurité aéroportuaire peut aussi devenir un défi après un cyclone tropical, car les tempêtes endommagent les clôtures et portes d'enceinte, laissant l'aéroport temporairement vulnérable.
Les dommages aux infrastructures environnantes, et particulièrement les installations électriques, sont souvent un frein majeur aux opérations aéroportuaires après un cyclone tropical. Beaucoup d'aéroports ne peuvent fonctionner à pleine capacité sans une alimentation électrique extérieure; les générateurs sont suffisants pour des opérations limitées, mais ne peuvent alimenter toutes les opérations d'un grand aéroport. Les routes inondées peuvent aussi restreindre l'accès des passagers à un aéroport et empêcher les employés aéroportuaires de se rendre au travail. Les dommages aux infrastructures de distribution de carburant peuvent donner lieu à des pénuries de kérosène, et d'essence dans les stations locales dont ont besoin les employés pour se rendre au travail.
Une fois que l'aéroport est réouvert pour les vols commerciaux, les transporteurs peuvent prendre plusieurs jours avant que leurs opérations reviennent à la normale. Ceux qui ont d'importantes opérations dans un aéroport affecté prennent généralement plus de temps à revenir à la normale car ils dépendent d'un grand nombre d'employés locaux qui pourraient avoir été évacués durant la tempête ou subi des dommages à leurs logements ou leurs véhicules. Si ces transporteurs ont évacué leurs appareils basés à l'aéroport avant l'arrivée de la tempête, le retour de tous leurs appareils et de leur personnel navigant prendra au moins une journée. Dans les mêmes circonstances, les transporteurs aux opérations plus modestes à l'aéroport affecté peuvent reprendre leurs opérations plus tôt, puisqu'ils ont moins d'employés et d'appareils à coordonner.
Remplissez votre devoir de diligence envers vos employés grâce à nos services de veille et nos mises à jour sur les conditions de sécurité de centaines de transporteurs commerciaux et nolisés partout dans le monde. Pour en savoir plus sur les produits et services de veille en sécurité aérienne de Crisis24, contactez-nous.