Afrique du sud Rapport national

Depuis la fin du régime de l'apartheid, au début des années 1990, l'Afrique du Sud a fait d'importants progrès politiquemes et économiques. Toutefois, l'héritage des politiques raciales reste visible dans de nombreux segments de la société. La scène politique du pays reste dominée par le Congrès National Africain (ANC), bien qu'il ait perdu un important soutien populaire ces dernières années en raison de son incapacité à résoudre des problèmes socio-économiques, de l'effondrement du réseau électrique et de sa production énergétique, et d'une série de scandales de corruption très médiatisés.

Les troubles civils ont considérablement diminué depuis la fin de l'apartheid, mais des manifestations perturbatrices et les grèves restent fréquentes et généralisées. Celles-ci sont souvent à propos des prestations de services publics et de griefs socio-économiques. La répartition inégale des richesses, principalement fondée la race et la prévalence endémique du VIH/sida, alimentent un taux de criminalité élevé. Cette criminalité a sapé le développement économique du pays.

Les principales menaces pesant sur les voyageurs étrangers sont les activités criminelles violentes et le taux élevé de décès sur les routes. Les infrastructures sont relativement bien développées dans une grande partie du pays, mais elles le sont nettement moins dans les zones plus défavorisées. En outre, ces dernières années, les changements climatiques et la mauvaise gestion des services publics ont entraîné de fréquents problèmes d'approvisionnement en eau et en électricité.

Les niveaux d'activité criminelle en Afrique du Sud sont parmi les plus élevés du continent. Les crimes violents, notamment les vols, les carjackings, les agressions sexuelles et les meurtres, touchent en particulier les quartiers riches des principaux centres urbains.

Les meurtres et l'activité des gangs ont tendance à se concentrer dans les banlieues défavorisées des principales villes. L'utilisation d'armes à feu lors des vols est omniprésente, et, même les faits de petite délinquance, peuvent rapidement dégénérer en violence. Les activités criminelles ont tendance à augmenter pendant les pannes d'électricité.

Des troubles civils et du travail surviennent assez fréquemment dans les zones urbaines et dégénèrent souvent en violence, ce qui entraîne alors une perturbation majeure des déplacements et des services locaux. Ces dernières années, les troubles liés aux étudiants ont également augmenté en fréquence et en intensité.

Des groupes terroristes utilisent l'Afrique du Sud pour la logistique, le recrutement et le financement, même s'ils n'ont pas commis d'attentats dans le pays ces dernières années.

La sécurité aérienne suscite des inquiétudes mineures.

Le réseau routier sud-africain est généralement en bon état, mais la conduite dangereuse de certains usagers locaux et l'omniprésence de la criminalité constituent des menaces importantes pour les déplacements terrestres.

Les ports maritimes d'Afrique du Sud sont parmi les moins opérationnels/efficaces au monde.

Les pénuries de carburant et les perturbations dans la fourniture des services touchent principalement les cantons entourant les principaux centres urbains, les services publics et les réseaux de communication dans le centre et les quartiers d'affaires étant généralement fiables.

L'approvisionnement en électricité est limité et irrégulier. L'infrastructure énergétique de l'Afrique du Sud est de mauvaise qualité et vieillit rapidement, ce qui entraîne régulièrement des pannes de groupes électrogènes. Depuis fin 2022, les autorités procèdent à des coupures d'électricité quasi-continues - appelées délestages - qui entraînent des pannes quotidiennes pouvant aller jusqu'à 9 heures. Cela compromet le fonctionnement des appareils de communication, la disponibilité des transports publics, la sécurité routière et les protocoles de sécurité.

L'usurpation d'identité et d'autres activités criminelles en ligne sont des préoccupations majeures ; les autorités ont pris des mesures pour créer un cadre de lutte contre la cybercriminalité au cours des dernières années.

L'Afrique du Sud a un climat généralement tempéré, avec des températures et des conditions influencées par la haute altitude du plateau intérieur et les océans qui entourent trois côtés du pays. De nombreuses régions d'Afrique du Sud connaissent de fortes précipitations pendant la saison estivale, qui s'étend de la mi-octobre à la mi-février et qui entraîne un risque important d'inondation dans certaines zones de faible altitude. Contrairement à une grande partie du pays, le Cap occidental reçoit la majorité de ses précipitations en hiver. Les incendies de forêt constituent un danger dans les régions sèches comme les environs du Cap. Les sécheresses sont fréquentes dans certaines régions du pays et peuvent provoquer d'importantes crises de l'eau.

Le VIH/SIDA reste un problème de santé publique majeur en Afrique du Sud, où près d'un cinquième de la population vit avec le virus. Le paludisme n'est pas présent dans la plus grande partie du pays mais constitue un problème saisonnier dans certaines régions. Les établissements de santé privés des principales villes offrent des soins médicaux de bonne qualité et la plupart des pharmacies sont bien approvisionnées.

L'Afrique du Sud jouit d'une démocratie relativement stable, dotée d'institutions juridiques solides et de politiques relativement favorables aux entreprises. Cependant, son spectre politique reste divisé selon des lignes ethno-raciales et géographiques, où des partis et des personnalités charismatiques ne desservent qu'un électorat très divisé. Son système politique très centralisé repose largement sur la représentation proportionnelle. Cela a contraint les gouvernements à s'appuyer sur des coalitions qui, au niveau provincial et municipal, se sont avérées difficiles à gérer.

La corruption reste très répandue malgré son excellent cadre réglementaire, et même si les efforts de lutte contre la corruption se sont intensifiés. Le pouvoir judiciaire du pays reste largement indépendant et s'est opposé à l'exécutif à plusieurs reprises.