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Angola Rapport national

Niveau de risque du pays

Moyen

Situé sur la côte ouest de l'Afrique australe, l'Angola est l'un des principaux producteurs de pétrole du continent. Le pays possède d'importantes ressources naturelles. Cependant la grande majorité de la population vit dans la pauvreté et ne bénéficie pas encore de manière significative des richesses pétrolières et gazières nationales, celles-ci restant concentrées dans les mains de l'élite au pouvoir. Malgré ces conditions socio-économiques difficiles, l'Angola est resté relativement stable sous le gouvernement du Mouvement populaire pour la libération de l'Angola (MPLA) depuis 2002, date de la fin de la longue guerre civile qu'a connu le pays. Les partis d'opposition sont fortement contrôlés et ne peuvent fonctionner que de façon limitée. En outre, la dissidence politique a souvent été réprimée. Dans le pays, la corruption endémique et l'état de droit fragile constituent un obstacle majeur à l'investissement.

Pour les ressortissants étrangers voyageant en Angola, les risques principaux proviennent de l'activité criminelle dans les zones urbaines, notamment dans la capitale Luanda. Le manque d'infrastructures adéquates dans tout le pays est aussi facteur de risques. Les voyages dans l'intérieur sont en effet dangereux du fait du mauvais état des routes et d'un environnement hostile, en particulier dans le nord, ravagé par la guerre civile. Enfin, les zones côtières étant plus développées, les conditions y sont plus accommodantes pour les voyageurs.

Dernière mise à jour : mars 7, 2024

Sécurité

La criminalité violente et la petite délinquance ont augmenté en Angola ces dernières années, surtout à Luanda. Il y a une augmentation inquiétante des enlèvements ciblant les expatriés, en particulier les ressortissants chinois. Les troubles à grande échelle restent relativement rares. Toutefois, un sentiment de frustration croissant, lié aux conditions socio-économiques et aux restrictions de l'espace démocratique, a déclenché des manifestations de façon intermittente. Ces manifestations ont rapidement été réprimées par les forces de sécurité.

Depuis la fin de la longue guerre civile en 2002, le risque de conflit en Angola est limité. Cependant, les menaces provenant des rebelles séparatistes dans l'enclave du Cabinda ainsi que le conflit relatif à la délimitation maritime avec la RD Congo, continuent de poser un risque accru dans certaines régions. Les séparatistes de l'enclave du Cabinda ont eu recours à des attaques terroristes par le passé, mais ces incidents sont restés limités à la province du nord.

Dernière mise à jour : avril 15, 2022

Infrastructure

Le secteur de l'aviation en Angola a fait l'objet d'interdictions de la part de l'UE et, à l'exception de la compagnie nationale TAAG Angola Airlines, les compagnies aériennes nationales sont à éviter.

Malgré les investissements récents dans le réseau routier angolais, les conditions de conduite restent dangereuses dans tout le pays et le risque d'accidents de la route est important.

L'Angola possède quatre grands ports maritimes. Bien que Luanda soit l'un des ports à la croissance la plus rapide d'Afrique, il connaît des retards et des contraintes de capacité.

L'infrastructure nationale des services publics est généralement sous-développée, en particulier en dehors des centres urbains. L'accès à Internet reste limité en dehors de Luanda, et les connexions fiables sont généralement coûteuses.

La menace de cyberattaques n'est pas élevée, mais elle ne peut être exclue.

Dernière mise à jour : avril 3, 2023

Environnement

Certaines régions angolaises connaissent des inondations modérées à graves pendant la saison des pluies, en particulier en février et mars. Cela constitue une menace potentielle pour les voyageurs. Les autorités ont enregistré une augmentation significative des inondations ces dernières années, environ 75 % du pays y étant sujet pendant les pluies saisonnières. L'Angola est également sujet aux sécheresses lors de la saison sèche, de mai à mi-septembre. Elles touchent principalement les régions du sud et du sud-ouest. Certaines régions restent fortement contaminées par les mines terrestres et les munitions non explosées. Des efforts de déminage sont néanmoins entrepris depuis deux décennies ; la plupart des mines terrestres se trouvent dans des champs correctement signalés.

Dernière mise à jour : mars 11, 2022

Santé et médecine

Les principaux risques sanitaires auxquels sont confrontés les voyageurs lors de leur séjour angolais sont les maladies transmises par l'eau et les maladies à transmission vectorielle, principalement le paludisme, la fièvre jaune et le choléra. À Luanda, les installations médicales sont adéquates, bien que coûteuses, mais elles sont extrêmement limitées en dehors de la capitale. L'eau du robinet n'est pas potable.

Dernière mise à jour : juillet 25, 2023

Politique

La répression de l'activité politique de l'opposition et un vaste système de favoritisme ont permis au MPLA de maintenir un contrôle étroit sur l'environnement politique intérieur. La détérioration des conditions économiques et un mécontentement croissant concernant l'emprise politique du MPLA pourraient néanmoins alimenter une instabilité future. Au pouvoir depuis 1979, José Eduardo dos Santos s'est retiré de la présidence en 2017, et João Lourenço est devenu le chef de l'État. Lourenço a été réélu en août 2022, dans le cadre d'élections serrées et contestées.

En raison de la mainmise du MPLA sur le gouvernement, la corruption est endémique à tous les niveaux de la fonction publique et des institutions gouvernementales. Lourenço a cependant lancé une vaste campagne de lutte contre la corruption depuis son entrée en fonction. L'état de droit est fragile en Angola, le système est caractérisé par de fréquents abus judiciaires, des détentions arbitraires, des violations des droits de la défense et la corruption.

Dernière mise à jour : septembre 7, 2022
Niveau de risque
Critique Haute Moyen Faible Minimale