Bolivie Rapport national

La Bolivie a longtemps été une des nations les plus pauvres d'Amérique du Sud, mais elle a connu des années successives de croissance économique sous l'ancien président Evo Morales, au pouvoir pendant 13 ans (2006 à 2019). Son administration s'est efforcée de réduire la pauvreté de la nation, notamment parmi les groupes indigènes. L'économie bolivienne repose en grande partie sur les exportations de minéraux et d'hydrocarbures. Des efforts de diversification ont été encouragés. Evo Morales, le premier Président indigène du pays, a perdu une grande partie de sa popularité vers la fin de son mandat. Une dérive autoritaire lui a été reprochée. Celle-ci a affaiblie les institutions boliviennes. Cette dérive a atteint son paroxysme en octobre 2019 lorsque les élections générales ont été entachées de fraude, d'un mouvement de protestation, ainsi que de pressions de la part des forces armées. Cette contestation a entraîné la démission de M. Morales. Un an plus tard, en octobre 2020, des élections présidentielles ont été organisées, débouchant sur le retour au pouvoir de Luis Arce, du parti du Mouvement pour le socialisme - Instrument politique pour la souveraineté des peuples (MAS-IPSP) de M. Morales. Le gouvernement de M. Arce succède à Jeanine Áñez, qui a dirigé le pays en qualité de Présidente intérimaire pendant cette période d'instabilité politique.

Les risques les plus importants pour les visiteurs étrangers sont la délinquance occasionnelle dans les villes, ainsi que le manque considérable d'infrastructures en dehors des métropoles. Ce déficit en infrastructures est non seulement matériel, à travers l'absence de réseaux routiers suffisants, mais s'étend aussi à la disponibilité des services publics de base. Les manifestations, lorsqu'elles se produisent, peuvent également constituer un obstacle majeur aux déplacements : les routes peuvent notamment être bloquées et des accrochages violents se développer en peu de temps.

On fait état de tensions importantes entre la Bolivie et le Chili, concernant principalement l'accès bolivien à la mer. Ces tensions se répercutent aussi désormais sur l'utilisation de l'eau le long de la frontière. La criminalité en Bolivie est généralement modérée par rapport aux normes latino-américaines, bien qu'elle soit élevée par rapport aux niveaux nord-américains et européens. Le pays n'est confronté à aucun risque de terrorisme interne ou externe. La Bolivie a une forte culture protestataire, notamment par l'action de divers groupes ouvriers et indigènes. L'évolution violente de certains incidents suscite des préoccupations.

Les compagnies internationales sont considérées comme sûres pour les voyages à destination et en provenance de la Bolivie.

Le réseau routier est l'un des plus spartiate d'Amérique latine. Seules quelques grandes routes sont bitumées et les grandes villes sont souvent reliés par une seule route.

Les services de base tels que l'eau, l'électricité et le carburant ne sont généralement fiables que dans les villes, et peuvent, même dans ce cas, être déficients.

Le pays n'est pas considéré comme un commanditaire de cyberattaques, ni comme une cible de celles-ci. Ses défenses contre une telle attaque sont relativement faibles.

e climat de la Bolivie varie énormément en raison de la diversité de sa géographie. Les industries extractives, légales ou non, présentent des risques pour l'environnement, tout comme le défrichement pour l'agriculture et le bois. Les tremblements de terre sont assez fréquents en Bolivie ; si la plupart sont modérés, certains peuvent être d'une intensité grave. Le pays n'est pas particulièrement vulnérable aux systèmes de tempête, bien que les tempêtes puissent facilement être basées sur la pluie ou la neige, selon l'altitude. Les inondations et les glissements de terrain, notamment dans les zones montagneuses, sont fréquents pendant la saison des pluies, d'octobre à avril.

Les maladies transmises par les moustiques, telles que la dengue et le paludisme, sont très répandues en Bolivie. On trouve des installations médicales de qualité décente dans toutes les grandes villes. Toutefois, l'accès à des soins médicaux de qualité en dehors des grandes villes est généralement très limité et les services offerts sont généralement de première nécessité. Des pharmacies sont généralement présentes dans la plupart des villes de Bolivie. L'eau du robinet n'est pas considérée comme potable, sauf indication contraire.

Les principaux acteurs politiques en Bolivie sont le Mouvement de gauche vers le socialisme (Movimento al Socialismo, MAS), un parti politique étroitement aligné sur le mouvement ouvrier et qui domine largement les régions montagneuses indigènes telles que El Alto, et l'opposition de droite, plus fragmentée, qui est particulièrement populaire à Santa Cruz de la Sierra. Ces deux formations sont âprement divisées et s'accusent souvent mutuellement de porter atteinte à la démocratie et à l'État de droit, accusations qui donnent fréquemment lieu à d'importantes manifestations, parfois déstabilisantes, et qui augmentent les risques de violence pendant les élections.