Cuba Rapport national

Cuba est lentement sorti d'un modèle économique complètement étatiste, malgré le maintien d'un régime communiste à parti unique. Le pays s'est lancé dans un programme de privatisation limitée dans certains secteurs - en particulier le tourisme - car il a constamment besoin de devises fortes.

La criminalité sur l'île est extrêmement faible par rapport à la moyenne régionale en raison des pouvoirs importants accordés aux forces de sécurité. Cependant, les visiteurs ne manqueront pas de relever l'agressivité et l'abondance des arnaqueurs - ou "jineteros" - qui font la renommée des grandes villes de Cuba. La qualité des infrastructures de l'île est pour le moins irrégulière. La Havane et d'autres villes disposent généralement d'un approvisionnement fiable en eau et en électricité, mais ce n'est souvent pas le cas dans les zones plus rurales. Il en va de même pour les télécommunications, et Internet est en accès restreint même dans les grandes villes, et entièrement contrôlé par les autorités. Les autoroutes de l'île sont satisfaisantes, mais les petites routes sont réputées pour leur état médiocre et sont parfois impraticable. Toutes les composantes infrastructurelles susmentionnées sont particulièrement vulnérables aux ouragans, qui peuvent frapper l'île entre juin et novembre.

Il n'y a pas de risque notoire de conflit à Cuba. On estime que la criminalité pose un faible risque pour les personnes visitant le pays, bien que les arnaques et les escroqueries visant les touristes soient assez courantes. Le terrorisme transnational n'est pas considéré comme une menace, et les incidents de terrorisme intérieur ne sont plus considérés comme des menaces pertinentes. En raison du pouvoir autoritaire exercé par le parti communiste pendant des décennies, les risques de troubles sont minimes.

Les voyages aériens sont considérés comme sûrs à destination et en provenance de Cuba, mais les transporteurs nationaux ont un bilan de sécurité quelque peu déconcertant.

Les autoroutes cubaines sont généralement adéquates, mais les routes secondaires sont mal entretenues et même dangereuses.

Le port de La Havane est le principal port de Cuba. Il est considéré comme efficace.

Les services de base comme l'eau et l'électricité sont encore sujets à des pénuries, notamment dans les zones rurales. Les villes telles que La Havane et Varadero sont moins touchées, notamment dans leurs points d'attraction touristiques. L'accès à l'internet est strictement contrôlé par le gouvernement et n'est pas facilement disponible, sauf dans certains endroits.

La menace de cyberattaques suscite de plus en plus d'inquiétude, car le pays a obtenu un accès plus large à l'internet public. Le groupe Cuba Ransomware est également à l'origine de cyberattaques.

Cuba bénéficie d'un climat typiquement caribéen, même si les coups de chaleur sont à craindre pour les non-initiés. Le gouvernement cubain a généralement bien réussi à limiter la pollution et à promouvoir le protectionnisme environnemental, mais des pollutions à petite échelle peuvent encore se produire. Le pays, comme une grande partie des Caraïbes, se trouve dans une zone d'activité sismique et subit des tremblements de terre légers à modérés tous les deux ou trois ans. Les ouragans et les systèmes tropicaux représentent la plus grande menace environnementale pour les voyageurs, car Cuba se trouve carrément dans la ceinture des ouragans. La saison des ouragans s'étend de juin à novembre, avec un pic d'activité d'août à octobre.

Les maladies transmises par les moustiques constituent le principal problème épidémiologique du pays. Des vaccins sont également exigés avant le voyage, par exemple contre la fièvre jaune. Dans les grandes villes, on trouve des établissements médicaux privés de qualité décente, mais les soins de santé font défaut dans les zones rurales. Les soins de santé cubains sont complets pour les visiteurs étrangers, même si des cas extrêmement spécialisés peuvent nécessiter une évacuation vers un pays plus développé économiquement. L'eau du robinet n'est pas considérée comme potable, sauf indication contraire.

La corruption à Cuba est un problème modéré, moins grave que dans d'autres pays d'Amérique latine. L'état de droit sera probablement toujours respecté pour les ressortissants étrangers, mais son enfreinte constitue un problème majeur pour les ressortissants cubains. Le régime actuel a jusqu'à présent réussi à établir les prémices d'un transfert pacifique du pouvoir à une jeune génération de dirigeants du parti communiste depuis 2018. Les sanctions multilatérales contre Cuba appartiennent au passé, mais l'embargo économique américain reste en vigueur.