Guinée-Bissau Rapport national
Petit pays d'Afrique de l'Ouest, la Guinée-Bissau connaît une instabilité permanente depuis son indépendance du Portugal en 1974. Le pays est en effet marqué par des coups d'État, des assassinats et une guerre civile. L'économie (sous-développée) est entravée par cette instabilité politique et minée par la corruption. Ainsi, les possibilités d'investissement étranger sont limités. De plus, la Guinée-Bissau est devenue un important point de transit pour les narcotrafiquants sud-américains, posant des risques de réputation pour les investisseurs étrangers en raison de liens présumés entre ces organisations criminelles et les élites politiques, militaires et économiques.
La délinquance occasionnelle et la criminalité violente sont préoccupantes et ont augmenté ces dernières années, mais demeurent généralement inférieurs à certains pays de la région. La Guinée-Bissau est l'une des nations les moins développées et les plus pauvres du globe : elle a une dette extérieure massive, une économie très dépendante de l'aide étrangère, de l'agriculture, et peu industrialisée. L'analphabétisme est courant dans certaines régions. Les infrastructures de télécommunication sont extrêmement limitées : les communications par lignes fixes sont pratiquement inexistantes. Enfin, la majorité de la Guinée-Bissau est privée des soins médicaux les plus rudimentaires et le pays connait l'un des taux de paludisme les plus élevés au monde.
Sécurité
La délinquance 'opportuniste' et les crimes violents ont augmenté ces dernières années, sous l'effet de la pauvreté et de crises politiques persistantes, les voyageurs étrangers étant également pris pour cible en raison de leur richesse supposée. La Guinée-Bissau connaît des mouvements sociaux périodiques, la crise politique prolongée de ces dernières années étant le principal moteur des protestations et de la violence qui y est associée. Historiquement, la Guinée-Bissau a subi des effets indirect du long conflit en Casamance, au Sénégal voisin, durant lequel des séparatistes armés et des gangs criminels opéreraient le long de la frontière. Aucun groupe terroriste connu ne serait actif dans le pays, bien que la Guinée-Bissau ait été utilisée comme point de transit pour les terroristes par le passé et que l'on redoute que la participation du pays aux opérations régionales de maintien de la paix et de lutte contre le terrorisme n'en fasse une cible potentielle.
Infrastructure
Seules quelques compagnies aériennes proposent des services vers la Guinée-Bissau, dont plusieurs ont un mauvais bilan en matière de sécurité, et les vols peuvent être peu fiables, les retards importants et les annulations étant fréquents.
L'état des routes et les normes de conduite sont généralement dangereux, ce qui représente une menace importante pour les voyageurs.
Au fil des ans, le port franc de Bissau a été reconnu internationalement comme l'un des ports les plus sûrs et les plus efficaces d'Afrique de l'Ouest. Bissau offre un service rapide, fiable et d'un bon rapport qualité-prix. Le port dispose d'installations bien développées capables de traiter tout type de cargaison.
L'infrastructure énergétique du pays est sous-développée et sujette à de fréquentes pannes, ce qui la rend peu fiable. L'infrastructure de communication de la Guinée-Bissau est extrêmement limitée : il n'y a pas de lignes fixes dans le pays et les réseaux de données mobiles ne sont pas fiables en dehors de la capitale.
Le pays est considéré à la fois comme un commanditaire et une cible improbables pour les cyberattaques ; ses défenses contre une telle attaque sont considérées comme faibles.
Environnement
La Guinée-Bissau est sujette aux inondations pendant la saison des pluies de juin à octobre. Cela concerne particulièrement le long de son littoral qui est également vulnérable aux dommages environnementaux causés par l'érosion, la montée des eaux et la salinisation. La saison sèche peut s'accompagner de périodes de sécheresse. Bien que Bissau ait été déclarée exempte de mines antipersonnel en 2006, la pollution imputable à ces dernières présente un risque important dans de nombreuses régions en dehors de la capitale. On peut citer Bafata, Oio, Biombo, Quinara et Tombali.
Santé et médecine
Le paludisme est endémique en Guinée-Bissau, tandis que la schistosomiase, la maladie du sommeil africaine, et l'onchocercose sont également présentes. Les épidémies de choléra sont tout aussi régulières. Des vaccins sont également exigés avant le voyage, par exemple contre la fièvre jaune. Les installations médicales sont limitées, même dans la capitale, et la plupart des interventions particulières nécessiteront une évacuation vers un pays disposant d'installations médicales plus avancées. Les pénuries de produits pharmaceutiques et de fournitures médicales sont courantes. L'eau du robinet est impropre à la consommation à moins d'être préalablement bouillie ou traitée chimiquement.
Politique
Depuis son indépendance en 1974, la Guinée-Bissau connaît une instabilité permanente, caractérisée par une fragilité politique et institutionnelle persistante. La corruption est endémique au sein du gouvernement, de la fonction publique et de l'appareil sécuritaire, exacerbée par la faiblesse de l'économie et la pauvreté généralisée. L'état de droit reste également faible. Les Nations unies, les États-Unis et l'Union européenne appliquent des sanctions ciblées contre une douzaine de personnes impliquées dans un coup d'État militaire en 2012.