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Mali Rapport national

Niveau de risque du pays

Extreme

Le Mali possède un environnement sécuritaire complexe représentant un risque réel pour les voyageurs et les expatriés étrangers. La situation politique est devenue plus compliquée après l'arrestation du Président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) et des membres de son cabinet lors d'une mutinerie mi-août 2020. Le Président Keïta a démissionné le 18 août et a dissous l'Assemblée nationale. La démission forcée du Président Keïta a conduit à la création d'une junte militaire dénommée Comité national pour le salut du peuple (CNSP), qui a pris le pouvoir avant de former fin septembre une administration de transition dirigée par des civils. Cependant, le CNSP dirigé par le colonel Assimi Goita a finalement forcé les dirigeants civils à démissionner mi-2021, lui permettant de prendre le pouvoir. La junte militaire malienne a annoncé une transition de 24 mois vers un gouvernement civil démocratique à partir de mars 2022.

L'insécurité continue d'être alimentée par les niveaux élevés de violence liée à la présence de pléthore de groupes armés et d'extrémistes islamistes dans le nord, le centre et, de plus en plus, le sud du Mali. Les attaques terroristes restent courantes dans les régions du nord et du centre, avec notamment des attaques intermittentes très médiatisées contre la capitale. Les intérêts étrangers dans le pays, notamment à Bamako, ont été ciblés par des groupes terroristes cherchant souvent à faire un maximum de victimes. En raison de l'absence d'infrastructures de communication, de transport et de services publics bien développées, il est difficile pour l'État de gouverner dans de vastes zones du pays. L'infrastructure médicale est extrêmement limitée, y compris dans certaines parties de Bamako.

Dernière mise à jour : mars 15, 2024

Sécurité

Le Mali est généralement considéré comme une destination à haut risque. De nombreux groupes armés opèrent dans les régions du nord et du centre. Ils mènent des attaques fréquentes et la violence s'étend progressivement à certaines parties de la région sud. Au Mali, il existe également un risque élevé de terrorisme, alimenté par des groupes extrémistes islamistes basés dans le nord et dans la région du Sahel. Par ailleurs, la menace criminelle est omniprésente, elle se caractérise par des incidents violents, tant majeurs que mineurs. Les manifestations relatives aux questions socio-économiques et politiques sont fréquentes et peuvent dégénérer en violence.

Dernière mise à jour : avril 27, 2022

Infrastructure

Le Mali est relié à un certain nombre de destinations internationales et régionales par des compagnies aériennes réputées. Les possibilités de vols intérieurs sont en revanche limitées.

Au Mali, les voyages par voie terrestre présentent des risques importants, liés au mauvais état des routes, aux mauvaises conditions de conduite ainsi qu'à l'insécurité permanente, en particulier dans le nord du centre.

Les infrastructures de production et de transmission d'électricité sont anciennes et limitées. Les efforts visant à améliorer le secteur et à étendre la couverture ont été entravés par les troubles politiques et les conflits. Le Mali dispose d'un secteur des télécommunications largement sous-développé et sous-financé, ce qui se traduit par un accès limité à Internet et des coûts élevés, mais la situation s'améliore.

Dernière mise à jour : avril 27, 2022

Environnement

Le climat du Mali est désertique au nord, semi-aride au centre et tropical humide au sud. Par conséquent, les températures et les niveaux de précipitations varient considérablement selon l'endroit et la période de l'année. Le Mali connaît des inondations périodiques, généralement pendant la saison des pluies, de juin à octobre. Les sécheresses et les chaleurs extrêmes sont également fréquentes dans le pays. Le Mali est situé dans une région sismique active, avec des secousses sporadiques d’intensité faible à modérée, en particulier dans les régions du sud.

Dernière mise à jour : mars 16, 2023

Santé et médecine

Il existe un large éventail de risques liés aux maladies au Mali, principalement le paludisme, la dengue, le choléra et la méningite. Les installations médicales sont très limitées, avec seulement deux cliniques réputées situées à Bamako. Le seuil au-delà duquel une évacuation médicale doit être considérée est bas. Les pénuries de médicaments en vente libre et sur ordonnance sont courantes. La vente de médicaments contrefaits constitue un problème majeur. L'eau du robinet n'est pas potable.

Dernière mise à jour : octobre 25, 2023

Politique

La situation politique est devenue plus complexe après l'arrestation du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) et des membres de son cabinet lors d'une mutinerie mi-août 2020. Le président Keïta a démissionné le 18 août et a dissous l'Assemblée nationale. Une junte militaire se faisant appeler le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) a pris le pouvoir et a annoncé la formation d'un gouvernement de transition dirigé par des civils fin septembre. Selon un accord signé par le CNSP, le gouvernement de transition restera au pouvoir durant 18 mois, jusqu'à ce que de nouvelles élections soient organisées. Cependant, en mai 2021, des unités militaires fidèles au CNSP et à son chef, Assimi Goita, ont arrêté des membres du gouvernement civil de transition et forcé leur démission. Le colonel Goita est désormais le président du pays, jusqu’à ce que des élections soient organisées. En juin 2022, a promulgué la nouvelle loi électorale. La date de l'élection présidentielle est fixée à février 2024.

La corruption est un problème majeur touchant tous les niveaux du gouvernement et de la fonction publique. L'Etat de droit étant affecté par l'ingérence politique et une culture de l'impunité, il est généralement faible. Un régime de sanctions de l'ONU est en vigueur pour les personnes violant l'accord de paix de 2015 dans le nord du Mali.

Dernière mise à jour : juillet 7, 2022
Niveau de risque
Extreme Haute Moderate Faible Negligible