Ouganda Rapport national

La République d'Ouganda est un État en développement enclavé au centre de l'Afrique de l'Est. Le pays est relativement stable, le paysage politique étant dominé par le Président Yoweri Museveni et son mouvement de résistance nationale (NRM) depuis 1986. L'Ouganda a fait des progrès considérables ces deux dernières décennies pour devenir l'une des économies les plus performantes de la région. Le pays reste cependant pauvre par rapport aux normes mondiales. Enfin, il possède d'importantes ressources naturelles (cf. gisements de cuivre et de cobalt), mais la corruption systémique empêche les investissements étrangers.

L'insatisfaction à l'égard du gouvernement de Museveni a généré des troubles meurtriers. Les tensions tribales et ethniques peuvent occasionner des incidents violents, bien que les zones urbaines soient rarement touchées.

Les principales menaces pesant sur les voyageurs étrangers proviennent de la petite délinquance, des risques sanitaires et des accidents de la route. La frontière ouest est sujette aux activités des insurgés opérant en République démocratique du Congo (RDC) tandis que les zones frontalières du nord continuent d'être impactées par un contexte sécuritaire particulièrement dégradé et la présence de groupes armés au Sud-Soudan voisin. Malgré les récents investissements, les infrastructures restent relativement sous-développées sur la majorité territoire.

Les zones frontalières de l'ouest, du nord-ouest et du nord-est sont sujettes à l'insécurité liée aux groupes rebelles opérant dans les pays voisins, au banditisme armé et aux tensions intercommunautaires. Il existe également une menace terroriste latente en Ouganda émanant de groupes basés dans la région (RDC , Somalie).

Les crimes d'opportunité, généralement non violents, sont la principale menace pour les voyageurs étrangers ; le banditisme armé est un problème dans les régions éloignées le long des frontières avec la RDC, le Sud-Soudan et le Kenya. Les troubles civils, généralement dus à divers problèmes socio-économiques et politiques, se produisent assez fréquemment dans les principaux centres urbains. Ils se heurtent alors à une réaction agressive des forces de l'ordre, les niveaux de violence atteignant généralement un pic en période électorale.

Le transport aérien en Ouganda ne suscite pas de préoccupations majeures et les principaux aéroports du pays sont conformes aux normes réglementaires de l'OACI.

L'Ouganda a l'un des taux de mortalité routière les plus élevés au monde et le réseau routier du pays est généralement mal entretenu, mal balisé et mal éclairé.

Il n'y a pas de port maritime en Ouganda.

Le pays a un taux d'électrification relativement faible, avec un accès fiable largement limité à la capitale et aux autres grands centres urbains. Malgré de timides améliorations, le taux de pénétration d'Internet reste également faible, les connexions étant concentrées dans les centres urbains.

Le pays est considéré comme une cible attrayante pour les cyberattaques. Ses défenses contre une telle attaque sont jugées faibles.

L'Ouganda est situé dans une région sismique active, avec plusieurs secousses faibles à modérées enregistrées chaque année. Les régions de l'ouest et du nord sont potentiellement vulnérables à des tremblements de terre plus puissants. Les inondations sont fréquentes pendant les saisons des pluies de mars à mai et d'octobre à novembre. Par ailleurs, d'autres périodes de pluies importantes rendent vulnérables les régions du centre et de l'est. Les sécheresses constituent une préoccupation importante en Ouganda, du fait de leur impact négatif sur la sécurité alimentaire. Elles inquiètent également puisqu'elles exacerbent la dégradation des sols et la vulnérabilité du pays aux inondations pendant la saison des pluies. Les mines antipersonnel et les munitions non explosées constituent aussi un risque environnemental dans certaines régions, en particulier dans la zone frontalière nord.

La tourista est la maladie la plus fréquemment signalée par les visiteurs étrangers en Ouganda, bien que le paludisme soit un risque sanitaire plus important dans de nombreuses régions du pays. La qualité des soins médicaux est généralement médiocre, seule une poignée d'hôpitaux à Kampala offrant des services adéquats. Les pénuries de produits pharmaceutiques sont également courantes dans tout le pays, bien qu'elles soient moins graves dans les établissements privés de la capitale. L'eau du robinet n'est pas potable.

La sphère politique ougandaise continue d'être dominée par le président Yoweri Museveni et son Mouvement de résistance nationale (NRM). L'opposition est divisée en raison de rivalités internes et d'obstacles gouvernementaux, ces derniers ne permettant pas de défier efficacement le parti au pouvoir. En 2017, Museveni a fait adopter des réformes constitutionnelles visant à supprimer la limite d'âge pour l'exercice de la fonction présidentielle. Par ailleurs, la corruption est un problème majeur dans le pays, elle touche le gouvernement, la bureaucratie et l'appareil de sécurité. L'état de droit est généralement faible, entravé par une culture de l'impunité découlant de l'application sélective des lois.