Sri Lanka Rapport national

Le Sri Lanka continue de traverser une crise économique qui a provoqué des périodes de troubles civils, des pénuries de produits essentiels tels que la nourriture et les médicaments, et des interruptions de services publics depuis mars 2022. Des violences sporadiques ont éclaté lors de ces manifestations. Les affrontements les plus importants ont eu lieu le 9 mai et le 9 juillet 2022, provoquant l'instauration d'un état d'urgence national et de couvre-feux qui ont depuis pris fin. Les manifestations qui ont suivi sont restées largement pacifiques. Malgré les améliorations limitées des conditions économiques depuis 2023, le risque d'intensification des protestations et de nouvelles violences demeure. Parmi les éléments déclencheurs figurent l'approbation de coupes budgétaires controversées et les conditions des plans de restructuration de la dette extérieure, ainsi que le ralentissement ou l'inversion de la reprise économique sous la nouvelle coalition socialiste au pouvoir à partir de la fin septembre 2024.

Il n'y a pas de menace de conflit majeur pour le Sri Lanka après la conclusion en 2009 d'une longue guerre civile. Toutefois, les tensions communautaires non résolues constituent un problème, notamment dans les provinces du nord et de l'est. La radicalisation islamiste suscite également une inquiétude croissante et des attentats-suicides revendiqués par l'État islamique contre des églises et des hôtels en avril 2019.

La petite criminalité est la principale menace à laquelle sont confrontés les étrangers, bien que la criminalité violente existe. Des protestations se produisent occasionnellement et sont généralement pacifiques, bien qu'elles puissent entraîner des perturbations dans les déplacements. Les protestations sectaires peuvent également viser les communautés chrétienne, tamoule et musulmane du pays. Les déplacements par voie terrestre peuvent être dangereux en raison des routes très encombrées et des habitudes de conduite erratiques des automobilistes locaux. Les inondations et les glissements de terrain provoqués par la pluie sont préoccupants, surtout pendant la mousson. De même, les cyclones tropicaux représentent une menace importante pour les communautés humaines et les infrastructures, notamment de novembre à décembre. En outre, le pays est vulnérable aux tremblements de terre et aux tsunamis. La diarrhée des voyageurs est la maladie la plus fréquemment signalée, bien que les maladies transmises par les moustiques soient également préoccupantes. Les services médicaux à Colombo sont adéquats pour les affections courantes. Les installations dans les régions plus rurales peuvent être limitées.

Les troubles civils restent une préoccupation à moyen terme au Sri Lanka, dans un contexte de crise économique et d'incertitude politique. Bien que les récentes manifestations soient restées largement pacifiques, d'autres manifestations sont possibles à court terme, et des affrontements sporadiques entre le personnel de sécurité et les manifestants pourraient se produire.

La criminalité est la principale menace à laquelle les étrangers peuvent être confrontés au Sri Lanka. La plupart des incidents sont de nature insignifiante et opportuniste, mais les crimes violents peuvent également être une source de préoccupation. La menace de conflit résultant d'une insurrection a été réduite après la défaite des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE). Toutefois, les tensions communautaires restent préoccupantes, notamment dans plusieurs provinces comme le Sud, le Nord-Ouest et le Centre-Nord, dans un contexte de montée de l'extrémisme bouddhiste. Bien que la menace terroriste passée provenait principalement des LTTE, une menace croissante a été posée par des groupes islamistes radicaux, comme l'ont démontré les attentats à la bombe du dimanche de Pâques d'avril 2019. Les manifestations sont généralement pacifiques mais peuvent entraîner des perturbations localisées.

Les voyages aériens ne suscitent aucune inquiétude majeure.

Les déplacements par voie terrestre peuvent être considérés comme dangereux.

Le port de Colombo a été classé comme le port à conteneurs le plus opérationnel d'Asie du Sud en 2021.

Les principaux services publics sont globalement fiables, bien que les interruptions soient fréquentes en cas de fortes intempéries.

La cybercriminalité est une préoccupation croissante.

Certaines parties du pays sont sujettes à divers risques naturels (séismes ; tsunamis). En outre, le Sri Lanka est confronté aux précipitations de la mousson et des cyclones tropicaux (avril à décembre). Il est également confronté aux changements importants de conditions climatiques occasionnés par les phénomènes El Niño et La Niña. Les zones par le passé ayant été au premier plan des combats (lors de la guerre civile étirée de 1983 à 2009) restent en partie ''polluées'' par la présence de mines terrestres.

Le Sri Lanka est confronté à plusieurs maladies et risques sanitaires, comme la dengue et l'encéphalite japonaise. Les services de santé sont limités, même dans les centres urbains. Plusieurs vaccins sont nécessaires avant le voyage. L'accès aux services de santé mentale est limité. L'eau du robinet est impropre à la consommation.

Le Sri Lanka jouit d'une stabilité politique modérée, dans un contexte général de gouvernance médiocre et de clientélisme notoire. La corruption est un problème important. La fragilité de l'état de droit affecte quant à elle la qualité du système judiciaire et l'application des lois.